Les 10 ingrédients d'un convoyage de voilier mémorable

  1. Apprendre un paquet de truc à un novice enthousiaste qui en est à son premier convoyage de l'ile-aux-noix vers le lac Champlain...Lire des cartes marines avec profondeur en mètres, en pieds, en degré vs nord absolu et vs nord relatif, repérer les bouées rouge et verte, apprendre la règle du RRR (Red Right Return...Garder les bouées rouges sur la droite quand on remonte le courant ou on retourne au port)... Comment attacher le zodiac à l'arrière du voilier (aucun problème même pour monsieur le matelot novice Renaud)
  2. Apprendre au novice comment utiliser des lunette de visé avec la direction en degrés pour savoir où orienter le voilier...En option pour ceux qui aiment se bidonner, utiliser les degré à toute les sauces pendant un bon 90 minutes par la suite par pur enthousiasme (avez-vous vu la maison à 194 degrés?)
  3. Apprendre au novice comment démonter partiellement le mat du voilier pour ne pas accroché le pont qui venait rapidement...Le manque de sérieux de la requête fut détecté relativement rapidement quand même...:-)
  4. Apprendre du novice également: Rien de mieux qu'un novice pour poser des questions difficiles...Genre pourquoi bâbord et tribord pour gauche et droite sur un voilier? Eh bien, un novice avec un iphone peut vous le dire...Voilà: ''tribord'' vient du Néerlandais ''coté gouvernail'' (qui était à droite auparavant) et coté ''dos au gouvernail'' pour ''bâbord'' (on devait diriger le gouvernail en lui faisant face auparavant)...Bâbord vient donc de''backboard''...
  5. Utilisez le temps libre pour développer son vocabulaire au maximum. À titre d'exemple, voici comment un homme de bonne éducation devrait dire qu'il a attaché le zodiac à l'arrière du voilier qui n'a pas de petite marche arrière pour aider à entrer et sortir de l'eau: Un pneumatique et un matelot novice sont fort utile pour installer l'échelle à la poupe du quillard qui n'a malheureusement pas de plage arrière!
  6. Des douaniers sympathiques, efficaces et serviables, tant au canada qu'aux États-Unis...En fait, un peu plus aux États-Unis...Difficile à croire mais vrai...Lors de nôtre approche pour le quai, je m’apprêtais à sauter sur le quai pour ralentir le voilier et l'attacher quand le douanier m'a dit de rester à bord, qu'il s'en chargerais car il était là pour ça après tout! Wow, tout un service à la clientèle! Mais attention, si vous tenté d'apporter une tomate sur vôtre voilier, ils vous la feront découper sans aucuns remords!
  7. Une météo superbe pour les 12 heures sur l'eau (pas de vagues, peu de vent..on était au moteur, donc vent indésirable, surtout pour les accostages aux quais de douanes)...Avec en prime un ciel très menaçant juste après l'arrivée pour nous faire encore plus apprécié les conditions parfaites de la journée!
  8. Un bon conducteur désigné pour nous ramener au canada après les 12 heures sur l'eau ...Et qui a un petit peu contribué aux défis de la journée en ayant un GPS un peu trop sure d'elle (un GPS en langue féminine japonaise), mais qui était finalement assez peu efficace pour nous ramener au Canada par le plus court chemin! :-) 
  9.  Juste assez de défis et d'imprévus lors de la traversé...Certain dirait du trouble, mais quand tout fini bien, on appel ça un défi relevé et prendre de l'expérience..Bref, voir les photos, mais rien qui semblait simple ne fut facile...Même pas installer l'échelle arrière, ni la table à carte, encore moins terminer la préparation des nouvelles amarres, encore moins installer les amarres sur la chaine du mouillage ni l'installation de la corde d'enroulement du génois...Mais le plus important fut sans fautes, soit les accostages aux quais des douanes, la baignade de fin de journée et la préparation du rhum-coca par le novice!
  10. Finalement, avoir un petit mal de terre (sensation de tangage sur la terre ferme) lors de l'écriture de ce billet accompagné d'une belle fatigue et la perspective d'autres journées de voile en bonne compagnie à venir cet été.